Les usagers du TGM continuent de subir les répercussions des travaux sur le pont de Kheiredine. Il faut le dire, ces travaux traînent en longueur.
Rappelons que la Transtu a cru trouver la parade en créant la ligne de bus 347. Celle-ci était destinée à assurer la liaison Tunis-Marine-La Marsa. Or, il s’est avéré que cette liaison n’a pas réussi à remplir, comme il faut, sa mission. Aujourd’hui, les habitants de la banlieue nord en sont à regretter les dessertes assurées par le TGM. Qu’en est-il au fait ?
Dans le flou total
Depuis que les travaux sur ledit pont ont commencé, les usagers du TGM ont assisté à l’exacerbation de leurs problèmes de déplacement. La création de la ligne 347 n’a rien résolu. Car la capacité d’un bus n’est pas la même que celle de deux rames de train. D’ailleurs, il suffit d’emprunter l’un de ces bus pour s’en apercevoir. Ils sont, toujours, bondés et mettent beaucoup plus de temps pour faire le trajet. En période de canicule, on imagine, facilement, le calvaire que chaque passager endure. Mais ce qui aggrave encore plus la situation, c’est que personne ne sait jusqu’à quand va durer cet état. Aucune perspective claire ne se profile à l’horizon. Tous les usagers baignent dans le flou total et n’ont aucune idée sur ce qui les attend. Et ce qui ne manque pas de rendre les choses plus complexes, ce sont les nouvelles pratiques. Avant d’entrer dans les détails, il faut signaler que la ligne 347 ne traverse plus la zone de La Goulette. De plus, il y a lieu de noter qu’il y a, également, trois autres lignes qui sont censées assurer des dessertes depuis La Goulette vers d’autres destinations (Ain-Zaghouan, l’Aouina, Raoued, etc.). Ce sont les lignes 47, 147 et 247. Il y a, maintenant, un bon bout de temps que toutes ces lignes ne respectent plus leurs itinéraires.
Des voies difficiles
La ligne 347 emprunte la route express Tunis-La Goulette sans passer par cette ville. Elle ressort plus loin au niveau de l’Aéroport, puis le Kram et continue le reste du parcours jusqu’à La Marsa. Tandis que les 3 autres lignes (47, 147 et 247) font le trajet inverse pour rejoindre, uniquement, l’arrêt à proximité du port. Ensuite ils rebroussent chemin, évitant de passer par la station d’El Karraka et par la ville de La Goulette ou Kheireddine.
De la sorte, un bon nombre de voyageurs se trouvent privés d’un service essentiel. Le tronçon entre La Goulette et l’Aéroport ne peut pas rester ainsi sans moyen de transport. Beaucoup d’élèves, d’employés et d’étudiants sont condamnés à user du système D pour arriver à leur destination. En regardant la configuration des itinéraires que doivent emprunter les bus, on comprend les difficultés que rencontrent les conducteurs. En effet, la circulation dans la ville est souvent assez dense. Certaines voies étroites ne permettent pas une conduite sûre, notamment les virages dans un espace très réduit avec un bus articulé. Cela étant dit, rien ne peut expliquer le fait que les usagers ne puissent pas se déplacer. Il n’est pas question d’attendre une semaine ou deux. Les travaux durent depuis plusieurs mois sans qu’on en connaisse les délais. Certes, on peut donner raison aux conducteurs devant les difficultés à se frayer un passage dans des artères de la ville. Néanmoins, les utilisateurs des moyens de transport mobilisés pour remplacer la ligne TGM doivent assurer le service qui leur est dévolu. De plus, les gens ont besoin de savoir si l’opérateur de transport est conscient des problèmes et s’il a l’intention d’accélérer les travaux en cours sur le pont. Pourquoi faut-il attendre indéfiniment l’achèvement du projet ? Faut-il, vraiment, tout ce temps pour le faire ? Que les responsables de la Transtu dépêchent des agents sur place (arrêt d’El Karraka, par exemple) pour évaluer la situation et mieux comprendre les préoccupations et les désagréments de leurs clients.